Un fil à Lorient
En cette radieuse journée d'éost
Je flâne à travers les rues de Lorient
Me retrouve perdue au port de plaisance
Et là, le dieu Llyr m'aperçoit de son bateau.
Son mât tambourine une musique
Accompagne les merveilleux artistes
D'à côté, peuplé de bardes abeilles
Qui bourdonnent les chants d'aèdes.
Une elfe soudain me tend la main
Je glisse, virevolte, suit son chemin
Des korrigans agitent leurs mains
Sur des binious, des flûtes, des violons
Étourdie par la foule et tous ses sons
Je me trouve encerclée dans une chaîne sans fin
Qui avance, s'enroule et se déroule enfin.
Je rencontre un tas de regards endormis
Perdus vers des rivages lointains
Je saute, imprime la terre bretonne
De mes empruntes au goût de folklore.
Je me noie de mes sueurs iodées
Une grande fatigue m'envahit soudain
Mais la transe retient ma chute en vain
Quand vient une énergie indisciplinée.
Ces notes de musique m'ensorcellent
Victime consentante d'une jouissive douleur
Je ne pense plus à rien et je pleure
Me laisse enivrer par le souffle divin
De ces merveilleux lutins enchanteurs
Détenteurs d'un pouvoir suprême
Que seule l'âme peut connaître.